[:fr]SÉMINAIRE DU MOIS DE MARS 2022 (JEUDI, 03 MARS 2022) SUR LE THÈME : LA DÉLIVRANCE DES ESPRITS FAMILIERS ET DE LA SORCELLERIE,
ET LE SOUS-THÈME : S’OCCUPER DES PAUVRES OU DES MALHEUREUX, AFIN DE SE DÉGAGER DES ESPRITS FAMILIERS (8e partie)
PRÉDICATION : S’OCCUPER DU PAUVRE EST L’EXPRESSION DE L’AMOUR, L’EXEMPLE DES MACÉDONIENS
RÉFÉRENCE BIBLIQUE : 2 CORINTHIENS 8 : 1-9
Alléluia !
Restez debout, le temps de prendre votre Bible pour la lecture du texte de l’enseignement qui ouvre ce séminaire du mois de mars 2022 !
Ouvrez votre Bible avec moi dans 2 Corinthiens au chapitre 8 ! Nous lisons du verset 1 au Verset 9 :
« Nous vous faisons connaître, frères, la grâce de Dieu qui s’est manifestée dans les Églises de la Macédoine. Au milieu de beaucoup de tribulations qui les ont éprouvées, leur joie débordante et leur pauvreté profonde ont produit avec abondance de riches libéralités de leur part. Ils ont, je l’atteste, donné volontairement selon leurs moyens, et même au-delà de leurs moyens, nous demandant avec de grandes instances la grâce de prendre part à l’assistance destinée aux saints. Et non seulement ils ont contribué comme nous l’espérions, mais ils se sont d’abord donnés eux-mêmes au Seigneur, puis à nous, par la volonté de Dieu. Nous avons donc engagé Tite à achever chez vous cette œuvre de bienfaisance, comme il l’avait commencée.
De même que vous excellez en toutes choses, en foi, en parole, en connaissance, en zèle à tous égards, et dans votre amour pour nous, faites en sorte d’exceller aussi dans cette œuvre de bienfaisance. Je ne dis pas cela pour donner un ordre, mais pour éprouver, par le zèle des autres, la sincérité de votre charité.
Car vous connaissez la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, qui pour vous s’est fait pauvre, de riche qu’il était, afin que par sa pauvreté vous fussiez enrichis. »
Comme vous le constatez bien, nous sommes en train d’aborder la deuxième partie du sous-thème que nous avons développé le mois passé, à savoir : s’occuper des pauvres ou des malheureux, pour se dégager de l’emprise des esprits familiers. Il s’agit de la manifestation de l’amour envers les pauvres ou les malheureux. Nous avons passé tout le mois de février 2022 en parlant des autres aspects dont le dernier dont nous avons parlé jusqu’à dimanche passé portait sur les caractéristiques du pauvre en esprit.
Avant cela, nous avons défini le pauvre durant le séminaire du mois de février, et nous avons tiré la conclusion que, si on n’est pas pauvre, on ne peut pas avoir la vie éternelle. Autrement dit, si on ne conserve pas la mentalité ou l’esprit de pauvreté, on ne peut pas conserver son salut jusqu’au bout. Jésus a dit à ce sujet que, « Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux ». Je n’invente donc rien ; je n’invente rien.
Notre thème général des séminaires porte sur « la délivrance des esprits familiers et la sorcellerie ». Comme vous voulez être délivrés des esprits familiers et de la sorcellerie, il est important que vous connaissiez les contours de la délivrance afin de pouvoir la pérenniser ou la conserver jusqu’au bout et sans plus jamais y revenir ; afin d’accomplir sur terre ce pourquoi Dieu vous a délivrés, ce pourquoi Jésus-Christ vous a délivrés. Dans cette perspective, il est d’abord question de comprendre sa nature, sa réelle nature de pauvre en esprit qui donne de savoir que l’on dépend de Dieu en tout, pour tout, et partout ; sans tenir compte de la classe sociale ou des avoirs. C’est sans tenir compte de cela.
Nous avons largement étudié l’exemple du roi David se prenait pour pauvre bien qu’étant roi, non pour s’amuser, mais parce qu’il se savait pauvre en réalité. Nous avons vu comment cet homme s’était abandonné à Dieu entièrement et n’avait entièrement compté que sur lui, du début à la fin de sa vie. Il est un modèle à imiter ; c’est un modèle à imiter.
Aujourd’hui, nous entamons ce séminaire par ces écrits de l’apôtre Paul aux corinthiens, au chapitre huitième de 2 Corinthiens. Nous venons de lire du verset 1 au verset 9 pour commencer. Le contexte dans lequel il avait écrit aux corinthiens, était celui des contributions financières. Souvenez-vous qu’au cours du séminaire du mois de février, nous avons vu l’exemple de la pauvre veuve qui avait donné deux pièces à l’offrande, lorsque nous étudions ce qu’il faut donner aux pauvres. Elle n’avait donné que deux pièces seulement. Mais, Jésus avait dit qu’elle avait donné plus que ceux qui avaient donné des liasses d’argent. Elle avait donné plus qu’eux tous, parce qu’elle avait donné tout ce qu’elle avait pour vivre. Et comme nous entamons le séminaire par un texte qui traite des contributions financières, nous sommes bien dans le même contexte.
Ce texte, me semble-t-il, vient en appui pour nous convaincre que, si nous sommes des pauvres en esprits que Dieu a sauvés, nous saurons comprendre que nous sommes dans l’obligation de nous occuper des pauvres, compte non tenu, je le précise bien, de notre classe sociale, de nos avoirs financiers ou de nos besoins financiers. Lorsqu’on est donc le genre de pauvre dont nous parlons et que Dieu recherche, on se sentira dans l’obligation de s’occuper des autres pauvres. On ne pourra pas dire qu’on n’a rien, qu’on ne gagne pas assez ou qu’on ne saurait prendre soin des autres pauvres comme il se doit. Il ne saurait dire qu’on n’a pas assez de temps pour prier ou pour contribuer financière pour l’avancement de l’œuvre de Dieu. On ne pourra pas dire qu’on est démuni et qu’on ne peut donc rien donner comme contribution pour l’avancement du royaume de Dieu. N’avons-nous pas vu comme la pauvre veuve avait offert ses dernières deux pièces ?
Celle-ci savait que Dieu demande qu’on apporte des contributions dans son église pour faire avancer son œuvre. C’est de cela dont il est question jusqu’à présent. Car, en lisant le verset 4 du texte de 2 Corinthiens 8 ci-dessus, on comprend bien que c’est de cela dont parle l’apôtre Paul. Voici ce qu’il écrit : « nous demandant avec de grandes instances la grâce de prendre part à l’assistance destinée aux saints. ». Les contributions qui étaient demandées étaient destinées aux saints encore appelés les pauvres de Jérusalem. Sans avoir besoin de vous relater toute l’histoire, retenez simplement que l’église de Jérusalem avait connu des problèmes matériels et financiers, à cause de la famine qui avait sévi. Et comme la plupart des chrétiens de cette époque avaient vendu leurs propriétés pour attendre le retour du Seigneur, ils s’étaient retrouvés dans la précarité, étant donné que le retour du Seigneur n’avait pas eu lieu.
Heureusement pour nous que ce retour de Jésus-Christ n’avait pas eu lieu ; sinon nous ne saurions pas ce qu’on appelle chrétienté aujourd’hui. Car, il est à comprendre que, les gens qui sont nés et qui ont traversé des épreuves, sont différents de ceux qui ne sont jamais nés et qui n’on pas su ce qui se passe sur la terre des hommes. Vous et moi sommes nés et savons ce qui se passe sur la terre des hommes, et Dieu nous a donné la grâce de pouvoir nous tourner vers lui au travers de son fils Jésus-Christ. Et si Jésus-Christ était revenu au temps de cette église primitive, nous ne connaîtrions pas ce qu’on appelle aujourd’hui « naître de nouveau ou borna gain ». Nous ne connaîtrions pas ledit bonheur. Malheureusement pour ces premiers chrétiens que Jésus n’était pas venu, et heureusement pour nous, parce qu’il n’est pas revenu jusqu’à présent ; mais il dit : je viens bientôt. C’est pourquoi il nous demande de demeurer vigilants, chacun à son poste.
C’est donc dans l’optique de cette vigilance qu’il vous est enseigné ce sous-thème dont l’enseignement dure depuis un mois aujourd’hui, et qui traite de s’occuper des pauvres en esprit et non nécessairement des pauvres matériels et/ou financiers. Il est certes vrai que les deux aspects vont ensemble. Car, il n’est pas imaginable que l’on s’occupe du pauvre seulement sous l’angle spirituel sans le faire sous l’ange matériel en cas de besoin. Ceci me donne l’occasion de constater que les religieux, ceux catholiques en particulier ont dévié ou détourné les regards des gens en investissant le domaine social dan sa globalité, comme pour dire qu’ils s’occupent des pauvres. Ils ont ainsi bâti des écoles, des dispensaires, des orphelinats ou autres, pour voiler les yeux des humains en leur faisant croire qu’ils s’occupent des pauvres, des nécessiteux et des démunis ; alors qu’ils sont en train de les envoûter et les exposer et même de les livrer aux « compliqués » qui sont au milieu d’eux, sachant que les compliqués qui s’y trouvent sont plus nombreux que les simples qui y vont.
Le verset 4 que je viens d’évoquer précise que les contributions qui étaient faites étaient destinées aux saints, pour les aider à subvenir à leurs besoins pendant la famine qui avait sévi ; laquelle famine avait été prédite par le prophète Agabus. Cela est bien indiqué dans les Actes des apôtres. Ce qui est intéressant dans le texte que nous avons lu et sur lequel je souhaite m’appesantir, se trouve aux versets 1 et 2 où l’apôtre Paul dit : « Nous vous faisons connaître, frères, la grâce de Dieu qui s’est manifestée dans les Églises de la Macédoine. Au milieu de beaucoup de tribulations qui les ont éprouvées, leur joie débordante et leur pauvreté profonde ont produit avec abondance de riches libéralités de leur part. ». Il apparaît une contradiction dans ces deux versets que je voudrais que nous analysions aujourd’hui.
Je vous dis que ce contexte est en droite ligne avec l’exemple de la pauvre veuve. Les chrétiens de la Macédoine avaient des tribulations ou des tribulations ou encore des difficultés de tout genre. Mais, lorsqu’il leur avait été dit que les chrétiens de Jérusalem sont dans le besoin, et qu’il faut les assister, il y avait eu une euphorie dans l’accueil de l’appel aux contributions. Chacun avait accueilli la nouvelle avec joie. Ils avaient manifesté beaucoup d’enthousiasme à pouvoir prendre part à l’assistance des chrétiens, des pauvres de Jérusalem. Ils étaient dans la joie de pouvoir prendre part à telle opération, alors qu’eux-mêmes connaissaient des tribulations ; eux-mêmes avaient des difficultés financières ! Oh Seigneur, ta grâce et ta miséricorde !
Je me sens obligé de parler de cela ici. Il m’a été fait rapport de certains propos tenus par certains fidèles qui m’ont profondément choqué, et même bouleversé. Je dis bien des propos tenus par certaines personnes dans notre assemblée. Dans leurs entrevus, un fidèle disait à l’autre que, « vous êtes venus dans cette église après nous, mais vous autres êtes déjà avancés, alors que nous autres sommes sur place ». Ces propos m’ont choqué, ils m’ont vraiment choqué. Je sais du reste qu’un tel langage est celui de plusieurs dans cette assemblée. Je dois peut-être vous rappeler que j’avais chassé une fille dans cette communauté, une fille qui ne cachait pas son mauvais état de cœur. C’était une fille qui n’avait jamais été content du bien-être des autres. Elle n’avait jamais été contente de la bénédiction des autres. Elle manifestait cela ouvertement et l’avait répété à plusieurs reprises. J’avais été obligé de la chasser de l’église afin qu’elle aille vivre dans le milieu mondain qui semblait lui convenir.
Franchement, comment pouvez-vous prétendre être chrétiens et vous n’êtes pas contents lorsque votre frère ou sœur prospère ou est béni ? Comment pouvez-vous dire que vous êtes chrétiens et faites des comparaisons entre l’évolution de vos frères et sœurs et la vôtre, pour constater et regretter que vous êtes sur place alors qu’ils évoluent ou avancent ? Nous constatons finalement que ce n’est pas ma fille Norbertine qui a utilisé l’expression « être sur place » lorsqu’elle m’a écrit pour déplorer que « cela fait huit ans qu’elle est au Tabernacle de la Liberté, mais elle est sur place ». Il y en plusieurs qui l’utilisent. Sachez donc que, si vous prétendez être chrétiens et vous avez ce genre de méchant cœur, vous mourez dans l’état dans lequel vous êtes jusqu’à votre fin et vous irez en enfer. Dieu ne peut en effet pas donner à quelqu’un qui a un mauvais cœur en général, et particulièrement quelqu’un qui a un mauvais cœur et qui persévère et est instruit dans les voies de Dieu dans cette église. Quelqu’un qui est dans la maison de Dieu et qui fait de ses frères et sœurs ses ennemis jurés à cause de leur succès ou leur réussite, ne peut pas recevoir de Dieu.
Un tel comportement est tout simplement terrible. Où voulez-vous aller avec un tel comportement ? Où voulez-vous que l’église aille avec ce genre de chrétiens ? Lisez ce qui est dit des chrétiens de la Macédoine ! Il est dit qu’ils étaient profondément pauvres et se trouvaient par ailleurs au milieu de tribulations qui les avaient éprouvés, mais leur joie était débordante lorsqu’il avait fallu qu’ils contribuassent pour les frères de Jérusalem. Je vous fais savoir que ces gens n’auraient pas eu la même promptitude et la joie débordante à venir en aide aux ceux de la Macédoine, s’ils n’étaient pas pauvres d’esprit. Ils ne pouvaient pas manifester la joie de participer à l’assistance aux autres s’ils n’étaient spirituellement pauvres. Nous le verrons plus loin dans ce même texte. C’est leur état de pauvreté spirituelle qui les avait animés. Elle avait permis qu’ils soient dans le même esprit que les saints de Jérusalem alors qu’eux-mêmes étaient dans les difficultés matérielles et financières.
Ces chrétiens avaient préféré donner à ce qui souffraient comme eux. Ils avaient préféré se priver de ceux qui pouvait les soulager, pour aider les autres. Un tel état d’esprit m’amène à vous dire que, le pauvre en esprit doit se sacrifier pour les autres pauvres. Je vous assure que, aussitôt que vous adoptez l’esprit de pauvre en esprit qui s’occupe des autres pauvres, vous êtes à l’abri de vos esprits familiers. Je ne vois pas comment ceux-ci, les grands-mères et grands-pères ou les pères fondateurs de votre famille, peuvent vous atteindre. Je ne vois pas par où ils passeront pour vous atteindre. Ils ne peuvent plus vous atteindre, quel que soit le moyen ou la personne qu’ils peuvent utiliser, dans la mesure où, pour un vrai pauvre en esprit, l’unique personne qui compte, c’est Dieu. C’est donc de Dieu qu’il reçoit le conseil et les directives pour tout. Il n’y a donc personne d’autre qui puisse lui suggérer des choses et des démarches susceptibles de le faire tomber.
C’est le lieu de vous préciser que, lorsque vous recevez des suggestions de tout côté, ces gens qui vous les font sont envoyés par les esprits familiers qui sont vos grands-mères, grands-pères ou pères fondateurs, qu’ils utilisent comme des liaisons. Ils utilisent ces liaisons vous rattraper et vous ramener en arrière ou alors pour vous ébranler et vous ralentir. Quand vous n’avez que Dieu comme l’unique personne que vous consultez, et qui a autorité sur vous en tout, pour tout, et partout, personne ne peut vous atteindre. Je dis bien, personne. J’aimerais que vous compreniez cela une fois pour toute. C’est pour cette raison que j’aime vous prendre l’exemple sur moi-même. Car, jusqu’à présent, je ne comprends pas comment Dieu m’a fait comprendre cela très tôt. Dieu m’a fait grâce de vite comprendre que, lorsqu’on est devenu chrétien, on doit couper les ponts avec tout le monde et n’écouter que Dieu et lui-seul.
Bien que j’aie déjà raconté cela ici à l’église, je vous dis la pure vérité que, quand je me suis converti, et comme je connaissais ma famille, étant encore sur les bancs d’école, j’étais sur mes gardes pour que personne parmi mes frères ne soit utilisé pour me ramener en arrière. Je vous dis que j’étais sur mes gardes. Pour tout vous dire, je vous raconte l’une des scènes qui confirme ce que je vous dis. A la rentrée scolaire qui avait suivi ma conversion, je devais aller chercher l’argent de scolarité au village. En y allant, je m’étais préparé à l’avance en prévoyant mon argent de transport pour le retour à Yaoundé. Je m’étais dit que, en y allant, je pouvais y caler à cause de l’argent de transport, étant donné que mes frères n’étaient pas d’accord avec ma foi chrétienne. J’avais donc fait des jobs qui m’avaient procuré de l’argent à cette fin. C’est ce pressentiment que j’avais à mon départ qui s’était réalisé. Lorsque j’étais arrivé au village, mon grand-frère qui cueillait le vin de palme, avait exigé que je l’accompagne abattre les palmiers.
Ce dernier savait bien que je ne pouvais le faire, parce que j’avais dit non aux alcools sur toutes les formes : je ne bois pas, je n’offre pas, je ne participe à aucune activité de production de l’alcool, et je participe à aucune transaction autour de l’alcool. Tous le savaient depuis ma conversion, puisque je leur avais décliné mon statut en termes de ce que je peux faire et ce que je ne peux pas faire. Je leur avais dit qui j’étais devenu, et ils le savaient bien ; puis que je priais avec eux par exemple. Vous pouvez donc comprendre que mon frère m’avait tendu un piège. Mais je ne m’étais pas laissé tomber dans son piège. Le matin prévu pour aller abattre les palmiers, il avait aiguisé les machettes et les haches. Ayant pris le chemin du champ, nous étions arrivés à un carrefour. Comme il marchait à bonne distance devant moi, j’avais déposé sa machette en plein carrefour de la piste et avais emprunté en course l’autre piste qui me permettait de rejoindre la route principale conduisant à Yaoundé devant. C’est comme cela que j’avais emprunté mon taxi pour rejoindre la ville, sans plus passé par mon village. Voyez-vous, j’avais pris mes précautions à l’avance.
Je voudrais ici vous démontrer comment j’avais su prendre mes dispositions pour éviter toute liaison avec ma famille. Et lorsque Dieu m’avait demandé de tout abandonner pour le servir en plein temps, j’avais augmenté ma vigilance au point où, tous ceux que je pouvais soupçonner qu’ils puissent me décourager dans mon engagement, je les évitais, je les esquivais et les fuyais. J’avais déjà cessé la fréquentation de la famille et du village, j’avais également cessé de solliciter mes frères pour ma scolarité ou pour les éventuels soins. J’avais complètement « barré » mes frères charnels, sachant qu’ils avaient l’intention de me ramener en arrière. Et toute personne que je soupçonnais qu’elle pouvait me dire le contraire de ce que Dieu m’avait demandé de faire, était systématiquement esquivée. Je savais que de telle personnes allaient me dire que je suis devenu fou en disant que j’abandonne tout pour servir Dieu. Cela veut dire que je m’étais éloigné de tout ce que les esprits familiers pouvaient utiliser comme liaison pour me décourager.
Je vous dis donc que, c’est depuis le début que j’avais compris qu’il fallait tourner le dos à tout ce qu’on appelle soutien humain. Je n’avais pas de guide, d’enseignant ou de pasteur attitré. Je n’avais personne. Mais Dieu m’avait donné la grâce comprendre ces choses très tôt et de me positionner très tôt. Vous autres alors, vous avez quelqu’un qui vous enseigne, vous avez un cadre approprié pour votre accompagnement, mais, vous faites la sourde oreille pour ne pas écouter les enseignements qui vous sont donnés et les mettre en pratique. Tout cela parce que vous êtes en course derrière la vie. Je vous dis bien que, si vous dites que vous êtes chrétiens et vous décidez de ne pas mettre en pratique ce que j’enseigne ici, parce que vous êtes après la vie, vous courrez derrière cette vie toute votre vie durant, sans jamais la rattraper. Car, Jésus a bien dit dans les évangiles que, « celui qui sauvera sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie à cause de moi et de la bonne nouvelle la trouvera. »
L’autre jour, je vous disais que, c’est peut-être parce que vous ne lisez pas votre Bible que ne savez pas ce que Jésus a dit ou a enseigné, relativement à ce qui vous attend lorsque vous dites que vous donnez votre vie à Jésus. Je vous ai dit que, après ma conversion, j’avais lu le nouveau testament en une semaine. Et que, c’est ce que mon esprit avait retenu de cette première semaine de lecture biblique, qui demeure gravé dans mon esprit à ce jour. Mais vous autres, c’est comme si la chrétienté vous a surpris, étant donné que vous n’êtes pas venus à l’église pour vous convertir. Vous êtes venus ici pour vos problèmes : les problèmes de maladies, de travail, de mariage ou de procréation, des problèmes sociaux, etc. ; et chemin faisant, vous avez rencontré l’interpellation de l’évangile à donner vos vies à Jésus. C’est alors que vous avez commencé à faire les efforts, selon vos propres termes, pour abandonner la mauvaise vie. Vous êtes donc en train de forcer la chrétienté, et c’est pourquoi elle vous cale au cou.
Si vous aviez compris que c’est Christ vous fallait, que c’est Christ qu’il vous faut, et que c’est lui qu’il vous faudra toujours, vous auriez levé vos bras pour dire, Seigneur prends tout, nous nous abandonnons. Vous auriez, dès ce moment, lu votre Bible pour comprendre ce qui vous attend à partir du moment où vous avez levé vos bras. La parole du Seigneur n’est pas compliquée ; elle est simple à comprendre. Mais, vous autres vous êtes devenus chrétiens pour que votre vie soit améliorée, pour que vous deveniez de grandes personnalités, avoir de bons emplois, fondé une famille avec femme et enfants, être quelqu’un dans la société. Voilà pourquoi vous autres êtes devenus chrétiens ! Certains mêmes qui prétendaient être convertis avant d’arriver ici, ne l’étaient pas, ils étaient de bons religieux bien qu’ils sortaient des milieux pentecôtistes qui vous promettent ciel et terre. Les amis, jusqu’à quand vous enseignerais-je que le christianisme n’est pas cela ?
Le chrétien véritable doit comprendre qu’il est pauvre et qu’il dépend totalement de Dieu. Il est celui qui sait qu’il ne peut rien faire sans Dieu et qu’il ne pourra rien faire sans Dieu. Il sait que Dieu est tout pour lui pour commencer, qu’il est tout pour continuer et qu’il est tout pour finir. Il sait qu’il ne pourra aller nulle part sans Dieu, qu’il ne pourra rien faire sans Dieu. Dieu est tout, tout, tout pour lui. C’est comme cela que le pauvre comprend ; c’est comme cela que le vrai chrétien comprend. Voilà le style de chrétien qui peut savoir s’occuper des autres pauvres. Regardez quelqu’un comme moi, lorsque Dieu m’avait dit que le temps est venu pour que je commence à faire son travail à plein temps, le travail séculier n’était pas difficile à notre époque, mais Dieu m’avait fait comprendre que ce n’était pas ce genre de travail que je devais faire. Il m’avait dit que je devais me donner, me sacrifier pour que les gens écoutent l’évangile et soient sauvés. Je devais donc lever les mains pour ne faire que ce travail. Imaginez quel risque je devais pendre pour accepter ce genre d’engagement ! Mais, c’est ce risque que j’avais pris.
Je vous dis que je prenais cet engagement sans savoir ce qui se passerait par la suite ou comment les choses se passeraient après. C’était un peu comme lorsque Abraham avait répondu à l’appel. Je ne savais pas ce qui m’attendait. Ce qui me revient à l’esprit est que, lorsque je me rendais dans certaines localités pour rendre ministère, certains avaient pitié de moi. Je vous ai par exemple parlé de l’un de mes grand-frères charnels qui ne cessait de me dire : « voilà, tu as tout abandonné, que deviendras-tu ? Que fais-tu de ta vie ? Avec quoi nourriras-tu tes enfants ? Et lorsque je m’étais marié, il était revenu à la charge pour me dire : « voilà que tu t’es déjà marié et fais les enfants, comment vas-tu assurer leur avenir ? » C’est lui que les esprits familiers envoyaient toujours derrière moi. Je m’étais marié à trente ans. Je lui avais répondu de me laisser tranquille, et d’attendre de faire la comparaison entre mes camarades qui venaient de commencer leur carrière dans la fonction publique et moi, à l’âge de la retraite, pour voir qui d’eux ou de moi sera socialement mieux situé.
J’avais à peine fait six ans de travail de Dieu à plein temps, travail que j’avais commencé à l’âge de vingt-quatre ans. À cet âge-là, je ne savais pas où Dieu me conduisait et ce qu’il ferait de moi. J’avais juste accepté d’être un sacrifice. J’avais accepté la pauvreté spirituelle et la pauvreté matérielle. Car, si l’on n’a pas accepté la pauvreté spirituelle, on ne saurait accepter la pauvreté matérielle ou physique. Si on n’est pas pauvre spirituellement, on ne pourra pas accepter la pauvreté matérielle comme je dis et savoir faire avec elle. Certains chrétiens souffrent de la pauvreté matérielle aujourd’hui, parce qu’ils n’ont jamais accepté et intégré dans leur esprit qu’ils sont démunis. Ils ont toujours aspiré à l’aisance, à la grandeur et à l’opulence. Et comme ils ne prospèrent pas financièrement, ils maudissent Dieu et sont, pour certains, jaloux de leurs frères et sœurs en Christ qui prospèrent financièrement.
Cela est très malheureux. C’est très malheureux de savoir qu’on peut encore trouver ce genre de personne à l’église. Dans l’église primitive, nul ne disait que ses biens lui appartenaient en propre. Personne ne pouvait donc pas se vanter qu’il est riche, qu’il a de l’argent. Même comme Dieu ne leur avait pas demandé de tout vendre et de se réunir à un même endroit pour attendre le retour de Jésus-Christ, les écritures nous confirment que Dieu avait approuvé qu’ils aient tout vendu pour ne compter que sur lui. Pour preuve, la personne qui avait voulu faire le malin était morte de même que sa femme. Je fais allusion à Ananias et Saphira. Ils avaient été frappés de mort parce qu’ils avaient menti au Saint-Esprit. Ils avaient en fait vendu leur propriété et avaient retenu une partie de l’argent pour dire après que voilà tout ce que j’ai reçu comme fruit de la vente. Or personne ne lui avait pas demandé de vendre sa propriété. Il était mort sur le champ, tout comme sa femme qui l’avait suivi dans le mensonge. On comprend par cela que Dieu n’avait pas approuvé son mensonge. Il avait voulu faire comme les autres en prétendant avoir vendu sa propriété et apporté tout le revenu comme les autres avaient fait. C’est ce qu’il avait voulu faire.
Dieu avait approuvé leur action, même comme plus tard, cela leur avait causé des problèmes comme ce que nous venons de lire dans 2 Corinthiens 8. Quand la famine avait sévi, l’église toute entière s’était retrouvée dans le besoin. C’est dès lors que l’apôtre Paul avait fait la réforme pour demander aux uns et aux autres de se mettre au travail non seulement pour soutenir les pauvres, mais aussi pour poursuivre le travail de Dieu sans entraves. Ils devaient s’occuper des pauvres. Mes amis, si vous n’êtes pas pauvres spirituellement, vous ne pourrez pas comprendre que vous devez vous occuper, qu’il faut aider les autres pauvres spirituels et matériels. L’aide ou le soutien que les non-pauvres spirituels peuvent accorder aux pauvres spirituels ne peut pas aider. Elle ne peut être qu’une malédiction. Lorsque vous voyez donc les sectaires aller dans les hôpitaux et les orphelins pour faire des dons, c’est non pour aider, mais plutôt pour collecter les étoiles des bénéficiaires des dons. Ce n’est donc pas pour leur faire du bien.
Je vous dis que les sectaires, les sorciers, les réincarnés ou les pédés, ne peuvent pas faire le bien. Ils en sont incapables. La personne qui peut soutenir quelqu’un est celle-là qui a expérimenté l’état de celui-là qu’elle veut aider. Si vous n’avez donc pas été pauvres, vous ne pouvez pas aider les pauvres. Si vous n’avez pas été pauvres et si vous n’êtes pas pauvres, vous ne pouvez pas aider des autres pauvres. Vous devez le comprendre. Nous continuerons cet enseignement demain.
Mais je reviens un peu sur ce verset 2 où il est écrit : « Au milieu de beaucoup de tribulations qui les ont éprouvées, leur joie débordante et leur pauvreté profonde ont produit avec abondance de riches libéralités de leur part. » Il est à se demander comment est-ce qu’un pauvre peut-il donner abondamment ; comment est-ce qu’il peut produire de riches libéralités ? Nous comprenons que c’est l’état d’esprit qui revoie à l’offrande de la pauvre veuve. Et plus loin, au verset 12 précisément, l’apôtre Paul explique ce que nous lisons au verset 2. Voici ce qu’il dit : « La bonne volonté, quand elle existe, est agréable en raison de ce qu’elle peut avoir à sa disposition, et non de ce qu’elle n’a pas. » Ce texte nous confirme que c’est l’état d’esprit qui compte.
Quand on donne avec un bon état d’esprit, ou quand on aide le pauvre avec un bon état d’esprit, on est en train de réaliser une grande œuvre. Même si on ne donne que deux pièces comme la pauvre veuve, on aura donné plus les riches rosicruciens, francs-maçons et autres ont eu à donner. Ce n’est donc pas le montant qui compte, c’est l’état d’esprit qui accompagne le don qui compte. Ce n’est pas le sacrifice que l’on fait qui compte, mais c’est l’état d’esprit qui accompagne le don qui compte. Ceci m’amène à vous recommander la lecture de 1 Corinthiens 13 qui traite de l’état d’esprit.
On peut faire de grands dons, on peut même se sacrifier soi-même, mais, si ce sacrifice est fait dans un état d’esprit contraire, on se sera sacrifié pour rien. On n’aura rien fait, parce que Dieu ne prendra pas un tel sacrifice en compte. Alors question : comment est votre état d’esprit ; il est comment votre état d’esprit ? Savez-vous que vous êtes un sacrifice, et vous êtes-vous en conséquence sacrifiés pour que les autres pauvres trouvent du bien ? Est-ce que c’est cet état d’esprit qui vous anime ? C’est lui, c’est cet état d’esprit qui doit vous animer. C’est cet état d’esprit qui devrait vous animer depuis que vous avez dit que vous avez cru ; et c’est lui qui doit continuer de vous animer tout au long de votre vie chrétienne, jusqu’à ce que la trompette sonne, ou alors jusqu’à ce que vous soyez enlevés avant le son de la trompette.
Si l’état d’esprit de pauvre vous quitte, même si vous faites des sacrifices apparents, même si vous faites des largesses en guise de don, cela ne vous rapportera rien. Et même si vous dites que vous vous occupez des autres pauvres, sans un bon état d’esprit, vous n’aurez rien foutu. Il vaut la peine de comprendre aujourd’hui que vous pouvez être considérés comme étant spirituellement le dernier, ou comme état le dernier matériellement parlant, mais si vous avez un bon état d’esprit, vous comprendrez que vous avez quelque chose que vous pouvez donner pour le salut des autres pauvres ; quelque chose que Dieu utilisera. Même étant vous-mêmes dans des tribulations, dans des épreuves ou dans le besoin ; même si vous êtes dans un état de ne pouvoir manger ou prier, et que vous avez la préoccupation de voir les âmes sauvées, vous faites une bonne œuvre, une grande œuvre.
Lorsque je réfléchissais sur la situation de mon fils Rick Delors, je me suis rappelé de cet esprit qui se moquait de lui après son opération. Lorsqu’il sortait de l’effet de l’anesthésie, il avait dit : « Seigneur sauve les âmes ». C’était un bon état d’esprit. Même comme il est souvent animé d’un zèle amer, mais il est animé d’un bon état d’esprit pour Dieu. C’est cela que Dieu regarde et c’est ce qui compte : Avoir un bon état d’esprit.
On peut ne pas toujours bien faire à chaque fois, mais, lorsqu’on a un bon état d’esprit, c’est ce que Dieu regarde. Chers amis, pouvez-vous chercher à avoir un bon état d’esprit ? Pouvez-vous chercher un bon état d’esprit qui vous permettra de vous occuper des pauvres, c’est-à-dire de rechercher à tout prix le salut des pauvres ? Pouvez-vous rechercher la délivrance des pauvres, leur restauration et leur réconciliation avec Dieu ?
Levez-vous pour prier Dieu de vous accorder la grâce d’avoir un bon état de cœur !
Amen !
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